Découverte du parc naturel régional de Brière en chaland

Deuxième plus grand marais de France derrière la Camargue, la Grande Brière classée parc naturel régional depuis 1970, est un îlot géant d’eau et de verdure. C’est en barque, ou plutôt en chaland, parlons local, que j’ai découvert ce matin de printemps, un marais qui regorge d’histoires. 2 heures d’une balade paisible menée par Alain Lévêque, un des guides officiels du parc.

Le parc naturel régional de Brière côté marais

Quand j’arrive au port de Tréhé à Saint-André-des-eaux, rien de « commercial » ne m’indique que je suis bien au lieu de rendez-vous. Les petits canaux où sont amarrés quelques chalands, me font dire que c’est bien là. L’un d’entre eux, le Kalan Du, est plus clinquant que les autres. J’apprendrai plus tard, en rencontrant Alain Lévêque, qu’il a fait construire ce chaland par les élèves du lycée Aristide Briand à Saint Nazaire, afin de pouvoir faire découvrir « son marais ». Une jolie histoire qui colle bien avec les valeurs du parc. Celui-ci veille à mettre en avant le territoire briéron, ses traditions et ses savoir-faire, tout en respectant sa nature et ses hommes.

Histoires de marais au fil de l’eau

Alain Lévêque est un enfant du pays. Briéron de naissance, il vit son marais depuis son enfance. Il en connait tous les recoins et c’est donc avec passion qu’il partage ses histoires. Une fois les clients montés dans son chaland qui peut accueillir jusqu’à 12 personnes, il se met à parler.

J’ai plein d’histoires à vous raconter

nous dit-il.

Et moi j’aime ça les histoires. Ça tombe bien !

A peine le premier coup de perche donné, nous nous enfonçons dans les petits canaux. Ce qui me parait être un labyrinthe, n’en est certainement pas un pour Alain. Il connait chaque plante, chaque arbre, chaque animal. Chaque recoin j’ai l’impression.

Vous avez de la chance, nous sommes en pleine saison des iris sauvages

Nous dit-il. C’est vrai que c’est beau avec tous ces petits points jaunes qui émergent de l’eau un peu partout.

Avant d’arriver dans une piarde, un plan d’eau plus ouvert que les canaux où se faisait autrefois l’extraction de la tourbe, Alain nous explique que depuis François 2 (soit au XVème siècle), le territoire appartient à ses habitants et ce sont eux qui depuis, l’entretiennent. Nous nous posons quelques instants dans cette piarde où Alain nous montre les outils utilisés autrefois. Il nous explique aussi les problèmes auxquels doit faire face le marais aujourd’hui, notamment l’invasion d’espèces comme les écrevisses ou certaines plantes qui ne sont pas natives de la région.

La Grande Brière est un lieu d’observation ornithologique. Ce matin-là nous verrons quelques martin-pêcheurs et entendrons quelques autres espèces. D’autres endroits dans le parc sont plus propices à l’observation qu’en barque sur l’eau.

Avant de rentrer au port de Tréhé, Alain tient à nous montrer la piarde qu’il a fait creuser à quelques kilomètres de là. C’est au moteur que nous remontons le canal principal et arrivons à la croisée de deux canaux.

La plus belle perspective du parc

selon Alain Lévêque.

Au loin le pont et le grand portique rouge, deux emblèmes de Saint-Nazaire.

Parc naturel régional de Brière côté pratique

En Brière, on s’offre un retour à la nature, un moment paisible, totalement déconnecté d’un monde qui va parfois trop vite. Ici le temps s’arrête et n’a aucune emprise sur nous. Se balader en Brière, c’est aller à la rencontre d’un retour à l’essentiel.

Je vous invite donc, lors de votre prochaine escapade en Loire Atlantique, à découvrir le Parc naturel régional de Brière par vous-même, une expérience que vous ne regretterez pas. Croyez-moi !