L’archipel des Sept Iles est célèbre pour ses oiseaux, mais savez-vous vraiment quels animaux vous pouvez y rencontrer ?!
Située à 5 km de la côte, la réserve naturelle des Sept Îles abrite non seulement une réserve ornithologique impressionnante, mais aussi des mammifères.
Les oiseaux des Sept Iles
Le fou de Bassan
Le plus grand volatile marin d’Europe s’entasse sur l’île Rouzic chaque printemps. Environ 20 000 couples se rassemblent pour y élever leur progéniture. Vous les verrez nicher, plonger pour pêcher des poissons, voler avec dans le bec des algues pour agrémenter leur nid… Un spectacle à ne pas rater !
Le macareux moine
Vedette locale et emblème de la ville de Perros-Guirec, le macareux est le plus coloré, le plus pataud et le plus mignon des oiseaux de l’archipel. La première réserve naturelle de France a d’ailleurs été créée pour lui en 1976 après avoir réussi à faire protéger le site depuis 1912. Il est aussi le symbole de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) créée à l’origine pour empêcher sa perte. A l’époque, il était urgent de mettre fin à une affreuse mode de safari ball-trap pour touristes en mal de sensations. Eh oui, cet oiseau a failli disparaître de nos contrées. Malheureusement, ils sont toujours peu nombreux, voire en déclin. Il y aurait une petite quarantaine de couples résidents temporaires lors de la période de reproduction. Pour ne pas les manquer, faites la traversée en mai.
Le pingouin Torda
A ne pas confondre avec les manchots, le petit pingouin est de la famille des macareux et des guillemots. L’archipel offre une occasion de voir tous ces oiseaux à la fois. Reconnaissable avec son bec noir rayé de blanc et à l’intérieur jaune, on le trouve généralement sur l’eau ou des rochers.
Le guillemot de Troïl
De la même famille que les macareux et les pingouins, le guillemot est cependant le plus grand des trois espèces. Sa silhouette allongée le distingue des autres. Il niche en général en grand groupe à flanc de falaise mais vous pouvez aussi l’apercevoir sur l’eau lorsqu’il pêche.
Les goélands
Souvent appelés « mouettes » par les visiteurs qui n’ont pas l’habitude, ces oiseaux sont pourtant très différents : beaucoup plus grands, avec un bec plus gros et un plumage moins blanc. Leur cri est aussi un signe distinctif – « gwelan » signifie « pleurer » en breton. Et ils ne s’en privent pas ! Très bruyants, vous devriez les reconnaître facilement mais n’hésitez pas à consulter un membre d’équipage si vous avez un doute.
Argentés, bruns, marins ou cendrés, quatre espèces de goélands peuvent être aperçus dans ces îles. De nombreux nids sont visibles de près au printemps lors d’une escale sur l’île aux Moines, la seule sur laquelle il est permis de débarquer. Attention, certains sont au bord du chemin et rendent les parents agressifs, prêts à défendre leurs poussins !
L’huîtrier pie
Oiseau de rivage aux plumes noires et blanches, il est susceptible de vous accueillir dès la descente du bateau lors d’une escale à l’île aux Moines. Son cri particulier, ainsi que son bec et ses yeux rouges, ne le font pas passer inaperçu. Cette espèce est également présente sur la côte, si vous le manquez aux Sept Îles, vous aurez d’autres chances de le rencontrer.
Le cormoran huppé
Plus petit que son cousin le grand cormoran et plus rare sur le continent, son nom vient de la petite huppe bien visible sur le haut de sa tête au printemps. Souvent affairé sur un rocher à sécher ses ailes largement déployées, car son plumage n’est pas imperméable, vous avez de grandes chances de pouvoir l’observer.
Les mammifères de l’archipel
Les phoques gris
Autres adeptes de la sieste sur les rochers : les phoques ! Épuisés par de grandes sessions de pêche, il arrive fréquemment de voir plusieurs individus se prélasser et reprendre des forces en attendant que la marée revienne les chercher. Ils se rassemblent souvent sur des récifs proches et ne manquent pas de tourner la tête pour suivre des yeux les hordes de touristes sur leurs embarcations. En approchant de l’île Malban, vous pouvez commencer à scruter la mer et les rochers à leur recherche.
Les lapins de garenne
Autrefois habitée, l’île aux Moines garde en souvenir des constructions humaines (phare, fort Vauban, ancienne caserne) mais aussi des colonies de lapins ! Tranquilles sur leur lopin de terre désormais peu fréquenté par les bipèdes, vous en verrez peut-être un détaler sur votre passage. Si vous avancez doucement, vous réussirez sans doute à en observer un, nullement effrayé tout en gardant une distance de sécurité.
Les cétacés
Enfin, si vous êtes habituellement très chanceux, ouvrez l’œil, il arrive que des cétacés montrent le bout de leur rostre dans les parages ! Dauphins et marsouins fréquentent occasionnellement les lieux. Si vous parvenez à voir une baleine (c’est déjà arrivé plusieurs fois), n’oubliez pas en rentrant à terre d’acheter un billet de loterie, c’est votre jour !
Infos pratiques
Comment rejoindre l’archipel des Sept Iles ?
Une seule solution : prendre un bateau ! Voici les deux compagnies que nous avons testées et sélectionnées pour vous.
Armor Navigation
Les vedettes partent de la plage de Trestraou à Perros-Guirec, du port de Ploumanac’h ou du Coz Pors à Trégastel et font plusieurs rotations par jour à la belle saison. Plusieurs types de circuits sont possibles mais notre préféré est celui de 2h30 avec escale sur l’îles aux Moines. L’équipage est toujours au top mais suivant la période, vous serez au milieu des hordes de touristes.
Le Sant C’hireg
A bord d’un magnifique vieux gréement, vous visiterez en nombre restreint et dans une tout autre ambiance l’archipel des Sept Iles. Ici on prend son temps et on découvre le paysage au rythme des marées. Pensez à réserver bien à l’avance en haute saison.
Quand y aller ?
Les oiseaux emblématiques sont migrateurs et seulement de passage pour la période de reproduction. Pour en voir un maximum, les mois d’avril et mai sont l’idéal. De belles journées, pas encore trop de touristes mais assez pour que les vedettes soient en service, des oiseaux en train de couver ou de nourrir leurs petits, parfois des bébés phoques… A partir de juin / juillet, les macareux s’envolent vers d’autres contrées mais si vous venez plus tard dans l’année, le déplacement vaut le coup aussi pour les paysages.
Privilégiez dans tous les cas le matin car les observations sont plus nombreuses. Pensez aussi à prendre un pull et un coupe-vent, même en été, car en mer les conditions météo peuvent être bien différentes de la côte.
Alors, quel est votre animal préféré ? Dites-nous en commentaire lequel vous auriez le plus envie de voir lors d’une visite à la réserve naturelle des 7 îles en Bretagne !