Journée d’hiver dans l’estuaire de la Loire

observatoire derrière la végétation

L’estuaire de la Loire est riche de son histoire, de sa faune et de sa flore et mérite le détour à toutes les saisons. Par une journée d’hiver, je suis allée m’y promener pour visiter le centre d’interprétation Terre d’estuaire et me balader à pied dans les roselières entre Cordemais et Lavau-sur-Loire.

Terre d’estuaire, immersion dans l’estuaire de la Loire

Situé à mi-chemin entre Nantes et Saint-Nazaire, le centre de découverte Terre d’estuaire est une étape incontournable pour comprendre la Loire, son histoire, ses façonnements, ses secrets et son écosystème.

Dans un écrin de bois en adéquation avec l’environnement pittoresque du petit port de Cordemais, Terre d’estuaire nous embarque dans une aventure ludique et immersive qui éveille les 5 sens des petits comme des grands.

La première salle nous invite à découvrir la Loire, ses aménagements, sa navigation et ses milieux naturels.

Du côté des milieux naturels, nous pouvons écouter les chants des oiseaux quand l’espace dédié à la navigation nous incite à écouter l’histoire des petits ports de Loire qui servaient autrefois à délivrer la marchandise entre Saint Nazaire et Nantes, ou celle de la marine marchande, triste période de l’esclavagisme. Ces sons m’ont fascinée et je les recommande vivement.

Scénographie ludique de Terre d’estuaire

La seconde salle nous invite à nous allonger sur des banquettes, mettre un casque sur les oreilles et écouter des histoires, poétiques et oniriques, liées aux migrations des animaux de l’estuaire.

Enfin, les dernières salles nous embarquent dans un voyage sous-marin à la recherche d’épaves comme l’Hermione, la Superbe ou le Champagne et à la rencontre des pirates, des vikings et des épopées à travers le monde de Louis-Antoine de Bougainville et de sa Boudeuse.

Clou de la visite, l’ascension en ballon nous offre une vue à 360° sur l’estuaire, comme un clin d’oeil à Jules Verne que ces paysages entre terre et mer ont tant inspiré. En 8mn, à 25 mètres de hauteur, on prend le temps de profiter des paysages entre Loire et marais. Par beau temps on distingue, au loin, le pont de Saint-Nazaire.

Cordemais, son port pittoresque et ses cigognes

L’estuaire de la Loire n’ayant (presque) plus aucun secret pour moi, je m’embarque dans un voyage autour de Cordemais.

Le sentier m’emmène, de part et d’autre de la marina, et m’invite à la découverte de la faune et de la flore de l’estuaire de la Loire, comme une mise en pratique de tout ce que j’ai appris dans le centre d’interprétation. D’un côté, passé la centrale à charbon, il nous mène jusqu’à la villa cheminée, œuvre de l’artiste japonais Tatzu Nishi, de l’autre jusqu’à un observatoire duquel je peux voir un nid de cigognes blanches. Ma belle surprise du jour. Je ne savais pas que nous avions des cigognes dans l’estuaire de la Loire.

Port de Cordemais sur l’estuaire de la Loire
Terre d’estuaire, musée entièrement dédié à l’estuaire de la Loire
Vol d’étourneaux sur l’estuaire de la Loire
Roselière de l’estuaire de la Loire
Observatoire à cigognes à Cordemais
Cigogne dans son nid à deux pas de Terre d’estuaire

Je reviens vers Terre d’estuaire via le plan d’eau de la côte où une colonie de ragondins et une autre de canards ont élu domicile.

L’observatoire et la roselière de Lavau-sur-Loire

Je finis ma balade à Lavau sur Loire, entre vasière et roselière. Ici est installé « l’Observatoire », une oeuvre du voyage à Nantes réalisé par l’artiste japonais Tadashi Kawamata. Si au printemps et en été, la roselière est verte et plus haute que nous autres petits humains, en hiver est est fanée et offre un tout autre regard sur l’estuaire. On y distingue est les vasières, plus cachées en été.

L’obervatoire de Tadashi Kawamata au coeur de la roselière des marais de Lavau-sur-Loire

Depuis l’observatoire, et en cas de beau temps, on peut voir à l’est la centrale de Cordemais et apercevoir au loin Saint-Nazaire. En contrebas, j’ai pu apercevoir quelques ragondins venus de dégourdir dans la Loire.

En revenant vers le village, j’ai voulu m’arrêter prendre une crêpe à la maison du port mais celle-ci est fermée en hiver. Aucun regret, le petit chemin qui longe les marais et mène jusque-là m’a fait découvrir de jolies maisons.

Je ne m’étais jamais intéressée à l’estuaire, autrement que par les oeuvres installées ça et là entre Nantes et Saint-Nazaire. Pour les amateurs d’ornithologie, c’est un lieu fascinant dont on ne peut se lasser. Chaque saison offre son lot de surprises. Dans le vent et les embruns d’hiver ou par une jolie journée de printemps ou d’été, à vous de choisir ce qui vous sied le plus !

Le centre d’interprétation Terre d’estuaire est fermé en hiver mais ouvre ses portes pendant les vacances.

Je vous invite à consulter le site internet pour tout savoir.

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