Située à l’extrême ouest du Finistère, au large de la pointe du Raz, l’île de Sein se découvre en famille en journée. Accessible en une heure depuis la baie d’Audierne, cette petite île bercée par les vents et les embruns, est un petit joyau fragile qui se découvre en ayant conscience de la fragilité et la vulnérabilité de son écosystème.
Géographie et écosystème de l’île de Sein
Comme l’archipel des îles Glénan, celle que l’on surnomme l’île à fleur d’écume compte parmi les plus petites îles de Bretagne. Cet îlot de 58 hectares, longue d’1,5 kilomètres et large de 800 mètres, se découvre sans voiture, ni vélo. Vive la marche ! Elle est habitée à l’année par près de 200 Sénans. Avec Ouessant et l’archipel de Molène, tous deux situés au large de Brest, elle fait partie de la Réserve de biosphère de la mer d’Iroise.
Un écosystème fragile à préserver
L’île de Sein est un petit paradis fragile et vulnérable du fait de sa géographie, et de son écosystème particulier. Pour le bien de sa faune et de sa flore, veillez donc à bien rester dans les sentiers, à limiter l’utilisation de bâtons (vous n’en aurez pas besoin), et surtout à laisser la nature vivre sa belle vie. Dans la lande et les galets nichent de nombreuses espèces oiseaux, veillez donc à ne pas empiler les galets, à ne pas cueillir les fleurs, et ne ramener ni sable ni pierres dans vos bagages. Ce qui appartient à Sein, reste à Sein.
Traversée de la mer d’Iroise depuis la baie d’Audierne
Pour aller à l’île de Sein, le bateau se prend à l’année à Audierne. Il faut compter environ 1 heure. Cette jolie traversée longe les côtes sud du Finistère jusqu’à la pointe du Raz, avant que ne dévoile au loin le fameux phare de la vieille. Enfin, la terre à ras de mer dominée par son grand phare apparait au loin comme un mirage.
La pointe de la Bretagne étant très sujette aux vents, et donc aux vagues, sachez que ce n’est pas la traversée la plus tranquille qui soit. Pas de crainte à avoir, les bateaux ne partent que si le temps le permet.
Visiter l’île de Sein en une journée
L’île de Sein se découvre facilement sur une journée. Entre deux bateaux vous pourrez vous perdre (ou pas) dans le bourg, vous balader d’est en ouest sur les sentiers de l’île, monter les 360 marches du grand phare, et vous rappeler qu’ici des marins ont laissé leur famille pour aller se battre pour la France après l’appel du 18 juin du Général de Gaulle.
Déambuler dans les ruelles du bourg et sur le port
Protégé par des digues, le bourg est construit autour du port par lequel vous débarquerez du continent. Le front de mer est assez joli avec ses façades blanches aux volets colorés. Le tour est assez vite fait. Vous pourrez y voir l’église Saint-Guénolé avec deux menhirs posés juste à côté, et le musée de l’abri marin. Ce bâtiment était autrefois prévu pour abriter les marins de passage dans le port. En visitant ce musée, vous en connaitrez plus sur l’histoire du lieu, sur le sauvetage en mer, ainsi que sur l’histoire des 130 marins et pêcheurs partis pour l’Angleterre pour se battre pour la France lors de la seconde guerre mondiale.
Marcher jusqu’à Kelaourou, la presqu’île sauvage et préservée
Au sud-est du bourg, la presqu’île de Kélaourou n’est accessible qu’à marée basse. C’est une partie assez sauvage de l’île de Sein et la balade pour y aller offre de sublimes vues sur le port et le bourg en arrière-plan. Attention à ne pas sortir des sentiers pour ne pas abîmer la flore et ne pas déranger la faune.
Mine de rien y aller représente un petit bout de marche. Si vous souhaitez vous y aventurez, nous vous conseillons de vérifier les horaires et les coefficients de marée pour ne pas risquer de vous retrouver pris au piège. N’y allez pas non plus en tongs, le terrain n’est pas adapté à cela. Du bout de la presqu’île de Kelaourou vous pourrez apercevoir le continent : le phare de la vieille, la pointe du Raz et le cap Sizun.
Rendre hommage aux compagnons de la libération au Monument aux Français Libres
En allant vers l’ouest, en direction du Grand Phare, vous ne pourrez pas manquer le Monument des Forces Françaises Libres. Il rend hommage aux 130 marins et pêcheurs de l’île de Sein partis rejoindre les forces françaises en Grande-Bretagne après l’appel du 18 juin 1940. La quasi-totalité des hommes partirent, il ne resta alors sur l’île que les femmes, les enfants, le curé et le maire.
Ce monument a été érigé en hommage à ces marins dont 29 sont morts au combat. Il porte l’inscription Kentoc’h Mervel « plutôt mourir ». Le Général de Gaulle en personne est venu remettre la croix de la Libération aux Sénans en 1946. L’île de Sein compte parmi les 5 communes Compagnon de la Libération en France.
Marcher jusqu’à Goulenez, le Grand Phare emblème de l’île de Sein
Le Grand Phare de l’île de Sein, appelé le Goulenez, est inscrit aux Monuments Historiques depuis 2015. Construit au début des années 50, il est très précieux dans cette région où la mer se déchaine. Haut de plus de 52 mètres, ses 4 feux ont une portée de 29 miles. Si vous avez le courage de monter 290 marches, le phare se visite entre avril et septembre. Il offre une très belle vue sur l’île et ses alentours et permet de prendre conscience de la géographie et de la fragilité du lieu.
Au loin, à 10 kilomètres environ de l’île de Sein, vous pourrez apercevoir voir le mythique phare d’Ar Men, l’un des phares les plus connus, et certainement le plus mystérieux de Bretagne du fait de son isolement en pleine mer.
Faire un détour par la chapelle Saint-Corentin
A gauche du phare, vous passerez probablement devant une petite chapelle perdue au milieu de la lande. Celle-ci est dédiée à Saint-Corentin, le premier évêque de Quimper.
Découvrir l’île de Sein côté mer
Si vous avez envie de découvrir l’île de Sein autrement, sachez qu’elle se découvre aussi par la mer. L’association Ile de Sein Nautisme, située au bout du port en direction de l’est, vous accompagne lors de sorties en canoë kayak ou en paddle. Peut-être y apercevrez-vous quelques dauphins ou quelques phoques des colonies qui vivent en mer d’Iroise. Ils organisent aussi des visites guidées de l’île.
Nous avons beaucoup aimé cette escapade d’une journée à l’île Sein. Dépaysante à souhait, l’île est un petit joyau de Bretagne, un bout du monde orienté nature comme nous les aimons tant chez Escale à l’ouest. Nous vous recommandons d’y aller au printemps ou en automne et d’éviter l’été afin de découvrir son charme à l’écart des périodes les plus prisées.
Conseils pratiques pour visiter l’île de Sein
Comment y aller ?
Les bateaux de la compagnie Pen Ar Bed desservent l’île de Sein toute l’année depuis le port d’Esquibien à Audierne. C’est certainement de là que vous aurez la traversée la plus calme. En saison, vous trouverez aussi des départs depuis Brest, Camaret sur la presqu’île de Crozon, et Douarnenez. En saison la compagnie Finist’mer assure aussi des liaisons depuis Audierne.
Les billets se réservent en ligne depuis le site de chacune des compagnies.
Se loger à l’île de Sein
Vous trouverez un hôtel, quelques maisons et chambres d’hôtes ainsi que quelques locations de vacances sur l’île de Sein. Cependant il faudra vous y prendre longtemps à l’avance pour les réserver en saison. Vous trouverez la liste des locations sur le site de la mairie de l’île afin de joindre directement les propriétaires.
Il n’y a pas de camping sur l’île et le camping sauvage y est interdit. Cependant si vous faites une activité avec le centre nautique, vous pourrez y louer une tente et trouver un abri commun pour faire votre cuisine.
Vous trouverez d’autres informations pratiques sur le site Toutcommenceenfinistere.com/ile-sein-finistere
Une journée à l’île de Sein: rapportez vos déchets sur le continent
On sait tous combien le traitement des déchets est compliqué sur une île. Il représente un coût non négligeable pour les autorités locales qui doivent les rapatrier sur le continent pour les traiter. Si vous considérez d’aller passer une journée sur l’île de Sein, considérez aussi de rapporter vos déchets dans vos sacs à dos plutôt que de les laisser dans une poubelle sur place. Laisser une place propre représente un petit geste pour nous, et un grand geste pour la nature. C’est ce que nous prônons aussi chez Escale à l’ouest.